Bonjour à toutes et tous,
Ce sujet est vraiment passionnant à suivre ! Une fois n'est pas coutûme, je me permets d'y participer.
Après deux hivers passés (l'un très froid et le suivant très doux) dans le Nord avec un poêle à pellets comme chauffage principal en remplacement d'un tout électrique ancienne génération, dans une maison moyennement isolée et avec un étage d'environ 100m2, j'ai quelques éléments de réponses à apporter, notamment aux questionnement d'André et Eveaix:
- Un poêle à pellets a un fonctionnement très différent d'un poêle classique ou d'un insert/cheminée car l'air chaud est immédiatement ventilé vers l'extérieur du poêle. Il n'y a donc pas un rayonnement identique à un poêle à bois. En fonctionnement, il fait certes plus chaud juste devant (jusqu'à 2m environ), mais c'est supportable. À côté du poêle, il fait la même température que dans le reste de la pièce.
J'ai fait des tests pour me rendre compte et je me suis aperçu qu'il n'y a pas un énorme différentiel de chaleur entre un point éloigné de 5m et un point éloigné de 2m, voire un point proche sur le côté : environ 0,2°. Précision très importante : mon rdc est totalement ouvert.
Par contre, si la chaleur monte un peu à l'étage, sans VMC pour le moment, on a un écart d'environ 2 à 3° qui nécessite un appoint ponctuel dans les chambres. Dans la sdb, l'écart est encore plus important et nécessite de mettre le sèche serviette en marche chaque matin.
- La clé est vraiment la qualité du pellet : cette année, ceux achetés étaient de moins bonne qualité et malgré 10 à 15° de plus à l'extérieur, nous avons peiné à atteindre les mêmes températures à l'intérieur. La sanction est en plus double : le poêle a plus de mal à chauffer et il s'encrasse plus vite, réduisant les périodes de chauffe (il se met en sécurité, y compris en pleine nuit, réveil frisquet à prévoir) et augmentant le nombre d'entretiens, ce qui est une contrainte à prendre en compte, comme celle de la manutention quotidienne.
- Si vous êtes un inconditionnel des surchauffages collectifs, passez votre chemin, je ne pense pas qu'il soit possible d'atteindre 25°, en tout cas pas dans une maison ancienne.
- En deux hivers, nous estimons avoir amorti quasiment la moitié de l'investissement, en tenant compte de la réduction de la facture d'électricité et du crédit d'impôts.
- Ultime contrainte, celle du stockage : il faut pouvoir "sacrifier" un espace important à l'intérieur. Chez nous, la petite cave est remplie de sacs de granulés, solution pratique, mais nécessitant d'aller régulièrement transporter des sacs dans l'échelle de meunier. À prendre en compte aussi l'important effort que représente la manutention le jour de la livraison : cette année, cela m'a pris quasiment une journée pour ranger deux palettes.
En conclusion, nous sommes très satisfaits d'avoir opté pour ce mode de chauffage (chaleur très agréable, solution très économique pour chauffer CHEZ NOUS autour de 20-21°), mais nous avions bien pris le temps de la réflexion et tous les éléments nous permettaient de nous lancer (présence d'un ancien conduit de cheminée à l'endroit idéal, rdc totalement ouvert, poêle situé en face de l'escalier permettant à une partie de la chaleur de monter. Surtout, il faut être bien conscient des contraintes et de quelques désagréments : par exemple, être prêt à trouver le soir en rentrant de temps en temps sa maison à 15° parce que le poêle s'est mis en sécurité en milieu de journée.
Bien cordialement
Cédric